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Quelques mots sur mes photos.
Foucault parlait d'une œuvre en ces termes : "[une oeuvre] n'est pas la représentation d'une belle chose, mais la belle représentation d'une chose". C'est à peu près ce qui me guide. L'autre "à peu près" c'est le message. J'aime insérer des messages dans mes photos. Ils sont plus ou moins évidents, mais dans toutes, j'essaie de faire en sorte qu'elles trouvent un écho en vous. Et là, c'est Wilde qui me guide :
" Tout art est à la fois surface et symbole. Ceux qui cherchent sous la surface le font à leurs risques et périls. Ceux-là aussi qui tentent de pénétrer le symbole. C’est le spectateur, et non la vie, que l’Art reflète réellement."
Une photo peut être une combinaison d'instinct et de beaucoup de chance d'être là pour voir et capturer ce qu'il se passe sous nos yeux. C'est aussi de la préparation. Les plus évidentes sont les compositions avec des sujets. Ils y en a d'autres qui peuvent paraître anodines mais qui m'ont demandé des années avant de déclencher, avant d'avoir la bonne lumière. Ensuite, il y a l'ambiance et la post-production. Indispensable a minima pour les niveaux (je travaille sur du natif). Certains trouveraient des photos pas assez "naturelles" à leur goût. Qu'est-ce que le naturel au fait ? Ce qu'on voit ? Certes et encore. Ce qui est pris en photo à un moment donné ? Pas si sûr. Alors, on pourrait discuter des heures (et avec plaisir si vous le souhaitez) sur la définition du naturel en photo. Dès lors que l'on touche à une photo brute pour améliorer son piqué (ce qui se fait au développement argentique) est-ce faire défaut au naturel ? Le problème vient à mon sens du dynamisme de l'œil face à la rigidité d'un objectif. Lorsqu'on prend une photo, on fixe une ouverture et un temps de pause alors que si l'on ramène l'œil à un objectif, lorsqu'on observe un paysage, c'est comme si l'ouverture et le temps de pause changeaient constamment pour s'adapter et capter l'ensemble des détails de la luminosité. Ma conception (que j'accepte de ne pas partager) est de rendre à une photo "plate" le dynamisme de l'observation à l'œil nu et au final, son naturel.
Les lumières sont si changeantes à l'occasion d'expositions "extrêmes" que l'oeil ne parvient pas en capturer toute la gamme. Regardez un ciel au couché du soleil. Observez-le attentivement et vous n'y verrez plus simplement du bleu et de l'orangé, mais du magenta, du jaune, du rouge, du violet...
Bienvenue ici, bonne balade, bonne découverte !